Episode 4 : Jeux de miroirs

Pris de court, je repère cependant l'accès le plus direct vers l'endroit visité plus tôt et me dirige vers le pied de l'escalier en colimaçon....

Afin de permettre à Delphine de me rejoindre, je marque un temps d'arrêt au pied de l'escalier en me retournant, pour inviter-contrairement à toute règle de politesse en telle circonstance- cette charmante personne à emprunter l'escalier la première....”J'ai remarqué tout à l'heure une salle d'eau...montez....., vous verrez vite".....

Je découvre ainsi, gravissant l'escalier tout proche d'elle, la souplesse et l'élégance de sa démarche, la souplesse de ses chevilles, de sa taille...ses hanches...les reliefs de ses courbes féminines, et plus que jamais avec la chaleur du corps dans la journée qui avance, des parfums féminins et personnels qui s'enrichissent au fil des heures...

L' exiguïté du palier sur lequel Delphine arrive la conduit à s'immobiliser.... naturellement ma main vient à son dos...

"Voilà nous y sommes, c'est à gauche"......

D'un geste, nos pas nous conduisent devant la porte.......que j'écarte grande ouverte pour offrir l'accès que Delphine emprunte et que je suis après juste un instant d'hésitation.....autant intéressé par la découverte de cette merveille d'architecture que pour éventuellement être utile......

"Ma présence vous dérange..? ce donjon est tellement étrange que je me suis permis d'entrer avec vous....." mais déjà, je la vois affairée à réparer l'incident, ses gestes nécessitant de soulever légèrement le bas de sa robe et ce sans excès....ce qui rend quand même la situation quelque peu intime et "érotique", de fait...... ma phrase tombe à plat toute préoccupée qu'elle est à réparer..." Ce n'était pas trop grave en définitive......" dis-je en m'asseyant sur un rebord carrelé en l'observant dans un jeu de miroirs dans lequel nos regards se croisent, alors que sa tâche semble terminée et que je la surprends à s' observer comme le fait toute Femme devant des miroirs.......

"Je suis flatté d'avoir surpris un tel moment, fut-il un court instant, d'avoir surpris un moment magique de féminité dans un miroir, Delphine" ...là, je vois clairement le trouble qui l' envahit, dans son regard et dans ce qui émane alors de son corps en ma présence...........consécutif et simultané à la somme des situations particulières dans lesquelles nous nous sommes trouvés depuis ce matin.....

Saisissant l'ampleur du silence et du trouble qui s'installe alors, je laisse ce moment de trouble nous envahir, dans les bruits de voix qui s'estompent en bas, à l'approche de l'installation des invités à table......Nos regards se croisent de longs instant profonds.......devinant nos corps réagir au désir.......amplifié par l'absence d'intervention autre que le silence et nos perceptions ouvertes à l'extrême.....

Je choisis alors un Regard plus prolongé qu'un autre, toujours par l'intermédiaire des miroirs... Delphine est face à un lavabo, je suis à environ 2 mètres en retrait sur un coté, à 45 degrés plutôt en arrière....."Je souhaite que pour cette journée, vous retiriez là, devant moi votre culotte et que vous me l'apportiez, pour qu'elle devienne mienne et que nous poursuivions ainsi cette journée de mariage dans notre connaissance... vous êtes très belle Femme et je vous observe, retirez votre culotte, prenez votre temps, je vous regarde"... Je n'ai pas un seul instant quitté son regard, l'enveloppant toute entière de mon attention intense.......

Cet aparté dans le Donjon a un côté médiéval...quelle drôle d'idée d'avoir fait construire une maison avec une tour ? En montant l'escalier, je me dis qu' Henri (que, au vu des regards appuyés dont il m'a enveloppée, je ne laisse pas indifférent) va peut-être profiter de cette ambiance particulière pour ma faire la cour...

En gravissant l'escalier, je perçois la chaleur de son regard sur mes jambes, sur mes hanches...

Mais il n'a pas encore été entreprenant...le repas sera sans doute l'occasion de regards, de rapprochements...tant spirituels que charnels... Juste une main dans le dos en haut de l'escalier pour m'inviter à entrer vers l'inconnu...

Mais dans la salle de bains, il sait encore me troubler par ce jeu de regards croisés, dans le miroir et soudain, d'une façon très naturelle qui donnait à ses paroles un aspect complètement irréel et décalé, tout à coup, comme s'il me demandait l'heure qu'il était, il me demande de me défaire de ce morceau de tissu très personnel et sensuel ...ma culotte...

Une fois la surprise passée, deux choix s'offrent à moi...

Soit je m'offusque, le gifle et descends les marches à vive allure...soit je décide de relever le défi qui m'est lancé...

Il ne me connait pas et veut certainement ainsi me tester...il ne sait pas que, depuis mon enfance, j'ai pris un plaisir non dissimulé et j'ai accumulé de la fierté en relevant les défis qui m'étaient lancés...je me souviens à ce moment précis de cet asticot découvert dans un abricot et qu'un camarade m'avait mis au défi d'avaler...bien sûr, j'avais négocié...ce souvenir dessine un sourire sur mes lèvres...

Sans quitter le regard d'Henri, je pose une main sur le lavabo et de l'autre, je glisse ma main sous le tissu de ma robe... J'attrape le côté de ma culotte, un tanga en dentelle blanche pour être plus précise...le fais glisser le long de mes jambes...je me penche en avant pour libérer une jambe, puis l'autre...et tends l'objet convoité à Henri qui s'en saisit en me gratifiant d'un simple "merci"...

"Je crois que nous sommes attendus" et je me dirige vers l'escalier...Henri est derrière moi, je ne sais donc pas ce qu'il fait de ma culotte...je ne pense de toutes façons pas que ce soit l'objet en lui même qui attise son excitation mais plutôt le fait de me savoir à présent sans dessous et d'être le seul sans la confidence...

Arrivés au jardin, les convives sont en effet installés à table...il reste deux places vides à la table des mariés...nous y prenons place...